Il fait triste sur ma ville comme il fait triste dans mon coeur
……….et me vient subitement de noter le texte de Julos Beaucarne.
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J’aime ces gens étranges, aux trous dans la mémoire,des trous remplis de plaies présentes ou bien passées,
vérités toutes crues remontant en marée,quand les masques ont fondu, que la farce est jouée.
J’aime ces gens étranges à la mémoire trouée,qui échangent des bribes de leur vie passée.
Voyageur sans papiers, sans qualification; ils sont ce que nous sommes et nous leur ressemblons.
J’aime ces gens étranges qui repèrent la fausseté des gestes et des paroles,
réclament l’amour vrai, négligent tout le reste; ils sont vérité nue; ils aiment ou ils détestent.
J’aime ces gens étranges,qui ont le mal d’enfance, comme le mal du pays,
qu’ils chercheraient en silence derrière l’apparence de leur mémoire perdue.
Leurs coups parlent une langue que nous n’entendons plus