——————————————elle ne voulait pas..mais n’a pu resisté!!
L’affinité des chairs.
je ne l’entendais pas tant je la regardais.
Par sa robe entr’ouverte, au loin je me perdais
devinant les dessous et brûlé d’ardeurs folles.
Elle se débattait, mais je trouvais ses lèvres!
Ce fut un baiser long comme une éternité,
qui tendit nos deux corps dans l’immobilité.
Elle se renversa, râlant sous ma caresse.
Sa poitrine oppressée et dure d tendresse
haletait fortement avec de longs sanglots.
Sa joie était brûlante et ses yeux demi-clos
et nos bouches et nos sens, nos soupirs se mélèrent,
puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
un cri d’amour monta, si terrible et si fort,
que des oiseaux dans l’ombre effarés s’envolèrent.
Ainsi que deux forçats rivés aux même fers
un lien nous tenait, l’affinités des chairs.
(Guy De Maupassant.)
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