Qu’il est étrange, dans ces commencements de la vie
où peu de bonheur nous est départi, qu’aucune voix ne vous avertisse:
Aussi vieux que tu vives, tu n’auras pas d’autre joie au monde que ces quelques heures,
Savoure-le jusqu’à la lie, parce qu’après cela, il ne reste rien pour toi.
Cette première source rencontrée est aussi la dernière.
Etanche ta soif, une fois pour toutes: tu ne boiras plus.
(‘Mauriac)
Les mouettes naissent des mouchoirs que l’on agite au départ de bateaux.
(Ramon Gomez de la sena)
M.W. Ramseier a écrit:
« De plus en plus de gens se contente d’éxister.
Tu vagis; tu bouffes; tu dors…tu existes, tu peux pas grand chose.
Et même rien au départ.
Mais vivre, c’est tout un art…ça se fabrique, ça se construit. »
Aimer vraiment quelqu’un, c’est peut-être ça aussi:
Lui faire croire qu’on peut surmonter son départ.
Nous nous sommes serrés dans les bras l’un de l’autre, et il est parti.
Je l’ai regardé marcher loin de moi, avec le sentiment que ma vie me quittait.
(David foenkinos)
De notre conception à notre mort, la vie est conçue comme un chemin, un cycle d’expériences successives.
La roue qui va tourner son grand tour, est à chaque point où son cercle ferré touche le sol à son point de départ.
Chaque instant est le début, chaque nouveau jour, chaque nouveau livre, chaque nouvelle rencontre.
A chaque moment nous commençons de neuf…
la vie ne commence de faire mal, très mal, que lorsque nous ne nous laissons pas portér par son courant.
(Christiane Singer.)
