———————————————-texte de Marc Levy (toutes ces choses qu’on ne c’est pas dites)
sais-tu comme on a le mal de vivre quand vos enfants s’en vont? As-tu imaginé le goût de cette rupture?
Je vais te dire ce qui arrive; on est là comme un con sur le pas de la porte à vous regarder partir,
à se convaincre qu’il faut se réjouir de cet envol nécéssaire; aimer l’insouciance qui vous pousse et nous dépossède de notre propre chair.
la porte refermée, il faut tout réapprendre: à meubler les pièces vides, à ne plus guetter le bruit des pas,
à oublier ces craquements rassurants de l’escalier lorsque vous rentriez tard, et que l’on s’endormait enfin tranquille,
alors qu’il faut désormais chercher le sommeil en vain puisque vous ne rentrerez plus.
Tu vois, ma Julia, pourtant aucun père, aucune mère n’en tire quelconque gloire.
C’est cela aimer et nous n’avons pas d’autre choix , puisque nous vous aimons.
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