le cheval

J’avais un cheval fou, j’avais un cheval sage.

De l’un j’aimais la fougue et la vitalité,

De l’autre, la douceur et la sérénité,

Comme d’autres moi-même une fidèle image.

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Le cheval fou courait tout le long de la plage,

La vigne et l’olivier fuyant à ses côtés;

L’écume à son poitrail moussait, il rejetait

 Ses longs crins dans le vent, comme un rire de page.

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Moi je tremblais pour lui, toujours il revenait.

Le cheval sage allait le long des chemins rouges,

Un doux rêve vivait dans son oeil étonné

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 Un jour, il a suivi ce songe reconnu

 De son long pas si sûr, vers les lointains qui bougent.

Je l’attendis longtemps, il n’est pas revenu

.(Geneviève De Ternant)